Décarbonation de l’industrie : Valérie Hayer, députée européenne et présidente du groupe parlementaire européen Renew Europe, reçue à l’usine de Saint-Pierre-la-Cour par Xavier Guesnu, directeur général de Lafarge France

La première cimenterie de France, à la pointe des ciments bas carbone

Plus importante cimenterie de France et parmi les plus performantes d’Europe en termes d’efficacité énergétique, l’usine de Saint-Pierre-la-Cour affiche un poids carbone par tonne de ciment le plus faible du pays. Sa production annuelle de 1,5 million de tonnes de ciment est principalement consommée en Bretagne, en Pays de la Loire mais aussi en Ile-de-France approvisionnée par train. 78% de cette production est constituée de ciments bas carbone ECOPlanet, présentant une réduction d’au moins 30% de leur poids CO2 en comparaison à un ciment classique (CEM I).

Pionnière dans la transformation écologique du dispositif industriel de Lafarge en France, l’usine a fait l’objet d’investissements importants et pour certains très récents : en 2023 l’usine a inauguré une nouvelle ligne de production d’argiles calcinées (montant de 40 millions d’euros), un nouveau liant décarboné permettant de baisser de moitié le poids carbone des ciments. L’usine est également en pointe dans le remplacement des combustibles fossiles par des combustibles alternatifs, qui représentent déjà 75% de ses besoins actuels (dont la moitié étant des déchets de biomasse) et devraient atteindre 90% en 2030. 

Capt4Climate, un projet de décarbonation structurant pour le Grand Ouest 

Le projet de décarbonation profonde Capt4Climate consiste en la création d'une infrastructure de captage des émissions résiduelles de CO2, celles que l'usine continuera à émettre alors que l’ensemble des leviers industriels pour faire baisser ses émissions auront déjà été mis en œuvre. 

Cette nouvelle “usine dans l'usine” évitera, à partir de 2031, l’émission de 1 million de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles des habitants d’une ville comme Rennes. Une fois capté, le CO2 sera stocké définitivement en Mer du Nord ou valorisé en carburant de synthèse en partenariat avec Hynamics, filiale du Groupe EDF.

Avec Capt4Climate, la cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour proposera dès 2031 un ciment totalement décarboné, contribuant à maintenir les savoir-faire et les emplois du secteur du BTP (220 000 emplois pour le Grand Ouest) tout en accélérant sa transformation écologique, indispensable pour continuer à construire les logements et les infrastructures dont la collectivité a besoin.

En permettant d'accélérer la structuration de deux nouvelles filières industrielles complémentaires dans le Grand Ouest, le stockage du CO2 et sa valorisation, Capt4Climate joue également un rôle stratégique pour la réussite de GOCO2, le programme territorial de décarbonation soutenu par la Région Pays de la Loire et par le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Avec l’objectif de capter 2,6 millions de tonnes de CO2 par an et un investissement de 1,7 milliard d’euros, GOCO2 est un des plus importants projets de ce type en France.
 

Une pertinence technique et un ancrage territorial reconnu, encourageant pour la suite du projet Capt4Climate 

Le jury du 4ème Fonds pour l’Innovation européen, qui a rendu ses conclusions fin octobre, a porté une appréciation positive sur la maturité et la pertinence des solutions techniques élaborées par l’usine de saint-Pierre-la-Cour pour y déployer une nouvelle infrastructure de captage du CO2, ouvrant la porte vers la production de ciments neutres en carbone. Le très large soutien accordé par les acteurs clés du territoire, représentants politiques et économiques du Grand Ouest a également reçu la note maximale.

Si le projet Capt4Climate ne figure pas dans la liste restreinte des lauréats 2024, le jury a cependant tenu à inciter l'entreprise à renouveler sa candidature au prochain Fonds pour l’innovation européen qui s’ouvrira début 2025. Toute l’équipe du projet Capt4Climate, rassemblant les experts locaux de l’usine de Saint-Pierre-la-Cour et ceux du niveau national, s’attèle dès maintenant au lancement des études complémentaires qui lui permettront de déposer une candidature renforcée auprès du Fonds pour l’Innovation européen.